28 mars 2012

Le Medef prépare t-il les délocalisations de l'après présidentielle ?

Selon maghreb-intelligence, le Medef aurait décidé de se montrer discret sur la visite de sa délégation au Maroc pour ne pas indisposer les candidats à la présidentielle. Peut être aussi pour éviter qu'on évoque de nouvelles délocalisations ...


Le 14 mars, nous évoquions l'inauguration par Eric Besson de l'usine Renault géante au Maroc. Nous vous expliquions que le ministre qui avait affirmé : que la production de la nouvelle usine marocaine de Renault ne concernerait la France, que de façon marginale, fournirait en fait le monospace Dacia Lodgy aux consommateurs français.

Même s'il est normal que le Maroc puisse bénéficier d'investissements étrangers pour se développer, ce bien vilain mensonge avait créé une levée de boucliers au moment où le Président candidat et l'UMP ne cessent de nous parler de travailler plus et de produire en France.

Et dans la mesure où la première préoccupation des français reste le chômage, on peut comprendre la discrétion de la délégation du Medef qui se trouve actuellement au Maroc pour y rencontrer des investisseurs.

Ceci nous est expliqué par le site maghreb-intelligence : « D-I-S-C-R-E-T-I-O-N », c’est le mot d’ordre sur toutes les bouches des patronats français et marocains alors que s’ouvre aujourd’hui un grand Raoult réunissant le MEDEF et la CGEM à Rabat. Il faut dire que les français ont été très échaudés par la récente polémique autour de l’inauguration de l’usine Renault à Tanger, et qu’ils ne souhaitent pas froisser les candidats à la présidentielle français en affichant avec « impudeur » l’excellence de leurs relations avec les grands patrons du royaume chérifien. A la manœuvre, l’on retrouve l’increvable Jean-René Fourtou, Président du conseil de surveillance de Vivendi, qui a été le premier à venir prendre la température du nouveau gouvernement islamiste en Janvier dernier, au cours d’une discrète « visite » de travail commandité par l’Elysée (...) »

En effet, confirme Afriscoop, cette journée de travail permettra : « (...) au chef du gouvernement et aux ministres de s’adresser aux chefs d’entreprises pour présenter les opportunités offertes par le Maroc et répondre à leurs questions (...) »

Le site bled.ma est encore plus précis sur le contenu de la rencontre, puisqu'il indique que : « (...) le Gouvernement marocain a décidé d’associer les investisseurs des deux pays à un bilan d’étape des politiques sectorielles. C’est ainsi qu’une série de groupes de travail conjoints ont vu le jour, ici au Maroc dès le mois de février. Pour préparer les ateliers du 28 mars, ces groupes ont travaillé sur huit thèmes : tourisme, offshoring, aéronautique, équipements automobiles, agro- industries, infrastructures (énergie et transports), partenariats publics-privés et ressources humaines (...) »

Et dans la mesure où : « (...) Pour élargir la gamme de ses ventes, le Maroc a mis en place en 2009 un plan dénommé Maroc Export plus dont l’objectif est de doubler les exportations d’ici 2018 (...) » que les salaires y sont particulièrement bas et les opportunités nombreuses ...

Dans l'immédiat, Eric Besson qui doit être en train de préparer sa reconversion « footballistique » s'est montré aussi discret que le Medef. Mais dans la mesure où il nous aurait probablement expliqué que la totalité des produits qui pourraient être fabriqués dans de nouvelles usines : « ne concernerait la France, que de façon marginale » ...

Mais comptons sur Laurence Parisot au cas où de nouvelles délocalisations de productions françaises prendraient la route du Maroc, pour nous expliquer le concept de « colocalisation » ou de compétitivité équitable absolument nécessaires aux entreprises pour leur permettre un développement harmonieux, dans le cadre ... de la mondialisation heureuse !


Crédit photo
Maroc Business Intelligence

1 commentaire:

patroc a dit…

La différence entre les allemands qui ne délocalisent pratiquement pas et la france de sarko qui ne pense qu'aux bénèfs rapides et délocalise à tout-va. Bien sûr que ce qui est fabriqué ailleurs à coûts bas sera revendu en france avec une marge énorme. Qui en profite? Le pays émergent (un peu de boulot) et l'entreprise française (les actionnaires surtout!). Pour la france, moins de boulot donc moins d'argent; Et après, sarko viendra nous dire qu'il faut baisser les salaires pour garder les entreprises (déjà toutes parties!).. En allemagne, c'était le deal: salaires baissés mais les grosses boîtes ne délocalisent pas, avec sarko, président des riches, c'est tout pour ses amis, les français, il s'en contrefiche.. Merci pour l'article..