31 décembre 2012

Les voeux du Medef aux salariés : Précarité, flexibilité et ... profitabilité !

Ce n'est pas un mystère : le Medef aura sabordé la négociation nationale interprofessionnelle qui devait sécuriser les droits des salariés. La CGT nous explique les folles exigences de l'organisation patronale


Ne cherchez pas de message de voeux pour 2013, sur le site du Medef. Il les a exprimé tout au long de 2012 en réclamant encore plus de flexibilité de la part des salariés !

Même avec beaucoup de naïveté, nul ne pouvait croire que le Medef et sa cheftaine Laurence Parisot auraient fait le moindre effort pour aboutir à un consensus "historique" avec les syndicats de salariés. Comme Slovar les Nouvelles vous l'a expliqué ces derniers mois, l'organisation patronale n'avait qu'un objectif : La flexibilité à outrance de tous les salariés afin de regonfler les marges, pour le plus grand profit ... des seuls actionnaires.

La CGT a publié le 27 décembre un constat et un appel aux salariés pour qu'ils se mobilisent avant qu'il ne soit trop tard et que leurs salaires ne deviennent une simple variable d'ajustement et que le chômage ne devienne la seule politique pratiquée par les DRH.

Nous vous en donnons de larges extraits  : " Le Medef s’obstine à exiger plus de flexibilité. Votre intervention est indispensable ! "

" (...) Après avoir touché 20 milliards d’aides publiques, le Medef en veut plus : licencier plus vite, plus facilement, moins cher et sans contrôle (...) C’est une révolution dans le Code du Travail qui se prépare. La CGT vous informe et vous alerte. Prenez connaissance de ce qui vous menace :

Le contrat de projet : nouveau contrat précaire

Il existe déjà une multitude de contrats de travail qui permettent une extrême souplesse pour les employeurs et qui provoque une extrême précarité pour les salariés. (Temps partiel, CDD, contrats de chantier, saisonnier, intérimaire, aidé, intermittent, d’alternance,… bientôt contrat de génération et contrat d’avenir.)

Le Medef innove encore avec le contrat de projet : Votre employeur pourrait vous employer demain en CDI de projet qui n’a de CDI que le nom puisque vous pourriez être licencié dès la fin de la tâche confiée. Cela pouvant se produire à tout moment et sans l’application des droits liés à un licenciement économique. Vous n’auriez aucune indication précise sur la fin de votre contrat. Comment construire votre avenir, obtenir un logement ou un crédit bancaire face à une telle incertitude ?

La mobilité… forcée (...) Demain, le Medef veut se débarrasser des clauses individuelles du contrat de travail : dès lors qu’un accord collectif serait passé dans l’entreprise pour soi disant « préserver l’emploi », tout salarié serait contraint d’accepter une baisse de son salaire, une modulation du temps de travail, un changement d’affectation de son lieu de travail, une détérioration des conditions de travail… (...)

Droit du travail : la Jungle contre l’État de droit !

Aujourd’hui, vous avez 5 ans pour réclamer les salaires payés ou contester tout manquement de votre employeur. Le patronat veut ramener ce délai de prescription à 18 mois (...)

Plus de chômeurs moins d’indemnités

Aujourd’hui, moins d’un salarié sur deux est indemnisé par l’allocation chômage, les femmes, les jeunes ayant peu travaillé sont les plus pénalisés. C’est l’état, avec l’argent public, qui vient de plus en plus en aide aux chômeurs par l’attribution de diverses allocations : les entreprises licencient, la collectivité paie ! Le patronat veut bien revoir le mécanisme d’indemnisation des chômeurs… mais à coût constant. Autrement dit, ceux qui sont indemnisés devront accepter une diminution de leurs droits pour que d’autres en bénéficient (...)

Pour la CGT : C’est NON  ! Face à l’urgence sociale, à la précarité galopante, à l’explosion du chômage ; il faut des garanties nouvelles pour les salariés, des emplois stables et bien rémunérés, des droits nouveaux d’interventions sur la stratégie des entreprises, un parcours professionnel attractif et sécurisé, une protection sociale de haut niveau
"

Inquiétant non ? C'est pourquoi, il sera en 2013, encore plus nécessaire d'être vigilants et ne rien accepter sans contre parties précises !

Alors, bonne année 2013 à tous et, courage pour les nombreux combats sociaux qu'il faudra mener contre des organisations patronales, qui vous promettent la précarité et la flexibilité au nom de l'emploi, de la croissance et de la profitabilité ... pour les actionnaires ! 


Slovar les Nouvelles


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